Les bonbons piment. Derrière ce nom fortement contradictoire au premier abord, se cache une belle friandise nous venant de l’Ile de la Réunion. Cousin éloigné du fallafel, le bonbon piment se caractérise par un extérieur croustillant et un cœur tout moelleux qui fait le bonheur de petits et grands. Mais quelle est donc l’histoire de ce met au nom si trompeur ? Explications.
Origines et contexte culturel : un bonbon aux influences indiennes
Le bonbon piment est né d’une fusion d’influences, entre l’Ile de la Réunion et l’Inde. Il tire son inspiration d’un autre plat indien, le vada ( ou paruppu vadai en tamoul ), un beignet salé typique à base de pois cassés ou de lentilles et qui qui est très apprécié dans le sud de l’Inde. Lorsque les travailleurs engagés indiens (principalement tamouls) sont arrivés à La Réunion au 19ᵉ siècle, ils ont apporté leurs traditions culinaires. Ces recettes se sont adaptées aux ingrédients locaux, aux goûts créoles et c’est ainsi que le bonbon piment a vu le jour.
Mais pourquoi un nom aussi trompeur ? Il faut savoir qu’à la Réunion, un « bonbon » désigne souvent un aliment frit et pas forcément sucré. Pour schématiser, le « bonbon » sera plus proche d’une bouchée que d’une confiserie. Quant à l’ajout du terme « piment », il est commun d’en rajouter à la préparation, principalement composée de pois du cap (ou pois cassés), qu’on écrase puis qu’on mélange avec des épices, des herbes et qu’on frit ensuite. Le goût peut être bien relevé ou pas, selon le degré de résistance de tout un chacun !
Les cousins du bonbon piment
Il n’est pas rare de trouver dans l’océan indien diverses autres préparations se rapprochant de près ou de loin du bonbon piment. Difficile de ne pas penser au gato pima ( ou gâteau piment ) de l’Ile Maurice, au nom et à la recette très proche. Dans une version plus sucrée, le goula goula est une belle alternative sucrée nous venant des Comores et de Mayotte.
La recette
Les ingrédients
- 500 g de pois de cap (autrement appelés haricots de lima ou gros pois ou en anglais « butter beans » )
- 1 cuillère à soupe de curcuma moulu
- 1 cuillère à soupe et demie de graines de cumin
- 20 feuilles de curry (caloupilé/caripoulé)
- 1 piment oiseau (voire plus selon les goûts)
- 50 de gingembre
- 60 g d’ail (gousses d’ail dégermées)
- 10 branches de coriandre
- 10 branches de ciboule
- 1 cuillère à soupe de sel fin
- 1 cuillère à café de poivre (facultatif )
La préparation
- Faites tremper les gros pois dans de l’eau toute une nuit.
- Le lendemain, retirez la peau de chaque pois un par un.
- Dans un mortier, écrasez l’ail, le gingembre, le piment et le cumin.
- Pilez les feuilles de caripoulé séparément.
- Mixez les gros pois jusqu’à obtenir une pâte, puis incorporez-y les épices pilées et le curcuma.
- Hachez finement la ciboule et la coriandre, puis ajoutez-les à la préparation.
- Salez à votre goût et mélangez bien le tout.
- Formez des petites boules avec la pâte, puis faites un petit trou au centre de chacune.
- Faites frire les boules dans de l’huile chaude (mais pas trop) pendant 3 à 4 minutes, jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées.
Conclusion : une gourmandise qui invite au partage
Du fait de sa facilité de préparation et pour son goût ô combien, délicieux, le bonbon piment est un incontournable qui se déguste pour bien des occasions. Que ce soit en pique-nique avec votre famille, dans un buffet pour une fête ou en apéro (avec un ptit rhum qui va bien), ce sera un élément incontournable qui régalera petits et grands.
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