Une recette très simple à faire avec du boeuf ou encore du zébu !
Mon aventure dans la découverte des plats de l’océan indien continue ! En discutant avec Audrey Randriamandrato, la fondatrice de Malagasy Women Empowerment, l’association engagée pour les femmes malgaches. C’est une très belle initiative et j’ai eu l’occasion d’interviewé Audrey lors de mon live sur instagram « Coz manzer », nous avons abordé la place de la femme à Madagascar et les missions de MWE vis à vis des femmes malgaches et de la diaspora. Je vous invite à aller voir le 20ème épisode et d’écouter nos échanges toujours très riches culturellement parlant. Audrey a un parcours inspirant et nous montre comment une conviction peut se transformer en un projet de vie.
En discutant et en creusant sur des sujets culinaires, elle m’a confié que ses parents étaient d’anciens restaurateurs dans la capitale à Antananarivo et qu’elle a baigné toute sa vie dans la gastronomie malgache. Ses meilleurs souvenirs résident notamment dans la cuisine de sa grand-mère. Elle partage avec nostalgie les bons petits plats que cette dernière lui préparait notamment le mercredi à la sortie de l’école. Parmi ces nombreux délices, elle m’a donc parlé du Hen’omby ritra ! Si l’on traduit mot à mot, « hena » signifie « viande », « omby » boeuf (paradoxalement alors que cette spécialité est davantage faite avec de la viande de zébu) et enfin « ritra » qui veut dire « asséché » ou encore « il n’y a plus d’eau ».
De mon côté, afin de pouvoir élaboré ce plat, je me suis mise à faire des recherches, afin que cela reste « ma » version, j’ai décidé de ne me fier qu’à des visuels et de regarder des vidéos sur les réseaux sociaux et notamment sur instagram. Afin d’en savoir plus sur ma démarche, rendez-vous sur la vidéo réalisée pour que vous puissiez plus facilement refaire le Hen’omby ritra !
Ingrédients
- 1kg800 de viande de boeuf ou de zébu (en France, je n’en ai pas trouvé évidemment^^)
- 4 oignons rouges finement émincés
- 1 botte d’oignon vert coupés en tronçons
- 8 grosses gousses d’ail dégermées et hachées
- 80 g de gingembre finement émincé
- Sel (ici de Diego)
- Poivre (ici sauvage de Madagascar)
Préparation
1 – Couper la viande de boeuf en morceaux (ni trop gros ni trop petits), même si vous laissez de gros morceaux, cela finira par s’effilocher. Ici il y avait un mélange de paleron, jarret, plat de côte et os à moelle. Il faut laisser le gras qui va enrichir le plat et lui donner du goût.
2 – Dans une cocotte, verser un petit filet d’huile, faire revenir sur un feu moyen la viande de boeuf. Petit conseil, laisser la viande tranquillement cuire et remuer de temps à autre, ça peut paraître long mais laisser le jus s’évaporer, il ne restera que le gras de boeuf à la fin qui permettra de faire roussir le reste des ingrédients.
3 – Une fois le jus évaporé, ajouter les oignons rouges et verts. Remuer et laisser réduire pendant 5 minutes.
4 – Ajouter ensuite l’ail et gingembre. Recouvrir d’eau. Rectifier l’assaisonnement et laisser mijoter à couvert à feu doux pendant 2h voire plus si besoin selon la tendreté des morceaux choisis. Plus la viande sera coupée en gros morceaux et plus cela prendra du temps à cuire.
5 – Une fois cuit, servir avec un rougail tomates (Lasary voatabia) également appelé satini ou chatini pommes d’amour, du riz nature (ici c’est du Basmati complet), un bouillon de brèdes (ici pak choï) et du piment si vous aimez ça ! Bon appétit !
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