Un pâte de piment dont vous ne vous lasserez pas et qui apportera du peps à vos plats !
A l’époque, si un jour l’on m’avais demandé ce que l’on mangeait aux Comores, j’étais à mille lieux de savoir quoi répondre. C’est grâce à mon ami Nadjad Bacar qui est aujourd’hui un slammeur connu dans la francophonie et surtout à Bruxelles que j’ai découvert cette gastronomie. Il n’a jamais rien cuisiné pour moi mais a sorti un livre MACARON – LE PRÉSIDENT FRANÇAIS QUI EST DEVENU COMORIEN EN 24 RECETTES ! C’est d’ailleurs ça notre histoire, il m’avait contacté à l’époque dans le cadre d’une campagne de financement participatif, me semble-t-il pour l’édition de son livre.
Suite à cela, nous nous sommes rencontrés dans la vraie vie et avons commencé à nous voir de temps à autre. Nadjad est venu me rendre visite 3 fois déjà en Normandie, ce qui n’est pas rien en sachant qu’il vivait en région parisienne et qu’après il a emménagé à Bruxelles.
Pour revenir à la recette du Poutou, c’est donc dans son fameux livre que j’ai découvert cette recette. Évidemment, comme tout, je me la suis ré-appropriée avec mes propres dosages. Elle m’a juste permis de savoir ce que les Comoriens ou encore les Mahorais mettaient dedans. Je me souviens de ma surprise car à l’île Maurice, le poutou c’est un gâteau à base de farine de riz et de noix de coco, j’avais halluciné quand j’avais vu qu’ici c’était du piment ! Comme quoi d’une culture et d’une langue à une autre, ça change !
Que signifie « Poutou » ? Poutou veut dire piment en fait, qu’il soit écrasé ou en entier . Le piment écrasé c’est poutou la pvondwa ou poutou la tahaniwa ou shatuini en grand comorien ou poutou la tserwa ou la tahaniwa dans les autres îles comoriennes.
J’ai revisité la recette à ma manière, on peut y mettre du gingembre et il n’y pas forcément de tomate même si ça existe avec, on ne met pas non plus la peau mais comme dans le « Pima crazé mauricien » j’en mets, j’ai fait pareil ici et cela fonctionne très bien ! J’ai Goulam et Meiitod qui ont validé mon poutou à l’occasion de la Foire de Paris sur le stand de Trace TV !
Ingrédients
- 15 piments antillais/cabri
- 1 citron jaune entier non traité
- 4 gousses d’ail dégermées
- 1 échalote
- 6 tomates cerises (ou une tomate)
- 100 ml d’huile végétale neutre
- 1 cuillère à café de sel bombée (ici sel rose d’Himalaya)
Préparation
1 – Mettre des gants pour manipuler les piments car ça pique vraiment. Commencer par couper les piments en deux, enlever les graines et les nettoyer si besoin (parfois il y a des bouts noirs ou ça peut être un peu pourri à l’intérieur, ce n’est pas forcément visible lorsque l’on les achète).
2 – Dans un robot qui mixe, mettre les piments, le jus de citron ainsi que les citrons pressés en entier (c’est une astuce zéro déchet), les tomates cerises ou une tomate coupé en 4, les gousses d’ail, l’échalote épluché, le sel et l’huile. Mixer jusqu’à l’obtention d’une pâte bien lisse.
3 – Mettre dans un grand bocal (type compote de pomme) ainsi qu’un autre petit pot (type moutarde), il suffit de recouvrir aussi d’huile avant la fermeture afin de garantir que cela ne moisisse pas. Visser les bocaux et mettre au frais. C’est prêt !
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